Sous la pluie d'été Raccourcissent Les pattes du héron.
Haiku : Matsuo Bashõ
Biographie Musashi Miyamoto
on grand-père était un très bon escrimeur et son seigneur Shimmen Iga-no-kami, en récompense, lui permit de porter son nom de famille. C\\\'est pourquoi Musashi a signé le Traité des Cinq Roues du nom de Shimmen Musashi. Le père de Musashi était connu sous le nom de Munisai ou Muni. Pour des raisons obscures, peut-être à cause de la jalousie qu\\\'il avait suscitée autour de lui, Munisai s\\\'éloigna de l\\\'entourage du seigneur Shimmen et se retira dans le village de Miyamoto-mura situé aux alentours. Il semble que Musashi y soit né et ce serait là l\\\'origine du surnom qui lui fut donné : Miyamoto Musashi.
Son père mourut alors qu\\\'il était âgé de 7 ans. Selon une légende qui semble sans fondement, Miyamoto Musashi se serait moqué de son père escrimeur et aurait fini par l\\\'impatienter. Ainsi, un jour où Munisai était occupé à se tailler un cure-dent, à bout de patience il lança son couteau en direction de Miyamoto Musashi qui l\\\'esquiva de la tête. Encore plus furieux, Munisai aurait lancé une seconde fois son couteau en direction de son fils. Mais Musashi sut l\\\'esquiver à nouveau. Hors de lui, Munisai l\\\'aurait chassé de son foyer, ce qui le contraignit à passer son enfance sous la tutelle de son oncle, moine et propriétaire d\\\'un monastère.
Il combattit en duel et tua pour la première fois à 13 ans (contre Arima Kihei en 1596). Âgé de 17 ans, il participa à la bataille de Sekigahara (1600) qui vit la victoire de l\\\'armée de Ieyasu Tokugawa suite à la mort de Hideyoshi Toyotomi. Engagé dans le camp des perdants, il fut laissé pour mort sur le champ de bataille. Il survécut à ses blessures grâce à une certaine Oko, et sa fille Akemi, qui volaient les cadavres pour survivre et qui résidaient non loin du champ de bataille. Jusqu\\\'à l\\\'âge de 29 ans, il participa à une soixantaine de duels, la plupart avec un sabre en bois (bokken) alors que ses adversaires avaient de vrais sabres (katana). Il défia et anéantit à lui seul la totalité de l\\\'école d\\\'escrime Yoshiyoka, en se battant contre 60 combattants. C\\\'est la qu\\\'il pratiqua pour la première fois, sans s\\\'en rendre compte, sa technique si célèbre des deux sabres, qu\\\'il developpa ensuite. Son dernier duel (le plus fameux) eut lieu le 13 avril 1612 contre l\\\'autre plus grand escrimeur du Japon, Kojirō Sasaki, qu\\\'il vainquit sur l\\\'île de Fuma grâce à un long bokken, taillé dans une rame du bateau qui l\\\'y avait amené. Il entra ensuite au service de la famille des Hosokawa, fidèle famille apparentée à celle du shogun. Il arrêta ensuite les duels, puis fut chargé du commandement d\\\'un corps d\\\'armée du seigneur Ogasawara et participa au siège du château de Hara en 1638, lors de la révolte des chrétiens menés par Shirō Amakusa. À l\\\'âge de 59 ans (1643) il partit pour le mont Iwato, situé près de Kumamoto, où il s\\\'installa dans la grotte de Reigan-dô (\\\"Grotte du Roc-Esprit\\\"). Il y disposa une table basse, et le 10 du dixième mois commença à rédiger Gorin no shō.
Il créa une école d\\\'escrime (ryū), nommée tout d\\\'abord École des deux sabres (Niken ryū), puis École des deux cieux (Niten ryū), mais ayant un style hors du commun (utilisation simultanée de deux sabres, l\\\'un court, l\\\'autre long). Son école est aussi appelée Hyōhō Niten Ichi Ryū (le hyōhō signifiant stratégie est un enseignement capital dans son école). Aujourd\\\'hui son école existe toujours et est assurée par une lignée de maîtres qui descendent directement des disciples de Musashi. Hyōhō Niten Ichi ryū est traduit par “ l’Ecole de la stratégie des deux Ciels comme une Terre”.
On retrouve également plusieurs écoles dans le monde au suffixe Niten Ichiryu mais elles n\\\'entretiennent officiellement aucune sorte de lien d\\\'héritage avec Hyoho Niten Ichiryu[1].
Au XVIe siècle, Miyamoto Musashi, samouraï invaincu par une vie de combats, maître ès armes et esprit de nombreux disciples, se retire dans une grotte quelques mois avant sa mort et rédige ce classique de la littérature universelle :
Traité des Cinq Roues.
Ce guerrier nous donne en un texte lumineux l\'essence des arts martiaux et le secret d\'une stratégie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d\'agir. Attitude qui explique aujourd\'hui les raisons des succès japonais dans tous les domaines.
Une leçon à méditer et à pratiquer: car l\'esprit de l\'art de l\'épée peut s\'appliquer à tous les gestes de la vie quotidienne.
Prix a titre indicatif : 7 € Ajout par admin fait le 2010-01-16 dans la catégorie : Ésotérisme et spiritualité