Le haïku est un bref poème Japonais, à la métrique rigoureusement fixée, trois vers de cinq, sept puis cinq syllabes, apparaît en tant que forme indépendante au XVIe siècle.
Il
existe depuis le VIIIe siècle dans les premiers tankas, poème court japonais de cinq vers de cinq, sept, cinq, sept et sept syllabes. L'une des plus importantes anthologie de la poésie Japonaise, le Man'yoshu, est presque exclusivement composé de tankas. Ils expriment des thèmes qui feront plus tard le succès du Haïku : élégie composé en l'honneur de souverains, poèmes chantant l'amour ou la beauté d'une femme.
En s'enracinant cette forme de poésie pratiquée à la cour devint un symbole social, et perdit sa fraîcheur pour se figer dans des artifices rhétoriques. La poésie se renouvela dans les plaisanteries populaires ou le haiku trouve son origine.
Le moine zen Basho (1644 - 1694) isola les trois premiers vers du tankas pour en faire une forme autonome, parvenant à associer morale et esthétique : la contemplation, la méditation et la fusion avec la nature. Il inaugura ainsi une lignée de grand poètes, Kikaru Takaraï, Buson Yosa, ou encore le peintre poète Issa Kobayashi qui perpétuèrent les valeurs attachées à cette poésie.
Toujours pratiqués par des millions de Japonais, le haiku, plus qu'un genre poétique, est une culture vivante du Japon, même si la poésie la plus novatrice s'en est écartée, souvent de façon définitive.
Un papillon jaune
S'assoie sur un bouton d'or
Le vent souffle doucement
Herbe d'été flétrie
tout ce qui reste
du rêve de guerriers
Heureux celui qui
Fier dressé a su périr
En pareille beauté.
Dans ce monde de rêves
Je cultive des oignons
Solitude
Nuit d'aout
Une étoile tire un trait
Jusqu'à la mer
Jour de paresse
Comptant sur un coup de vent
Pour tourner ma page
la seconde n'est pas bien
le troisième parfait mais pas de surprise a la fin
le quatrième bonne surprise mais non,
le cinquième nullisime,
le sixième bien
la critique est si aisée
crée donc, maintenant !
Mon chat sur les g'noux
merci de m'initier
par de si bons exemples !
Une étincell' tire un trait
jusqu'à l'océan.
Il faut croire qu'au-delà du cadre, j'imagine un guerrier gisant près de ces herbes jaunies et couchées...
le cœur triste, dans la forêt
Om harakiri
le cœur triste, dans la forêt
Om, Harakiri
un papillon s'assoiT
un rêve de guerrier (singulier préférable)
nuit d'août
De plus, à part la majuscule du premier mot, il n'y a ni majuscule de début de vers ni de ponctuation dans un haïku, sauf exception (noms propres, interjections, etc).