Le sumo (相撲) est bien plus qu'un simple sport au Japon ; c'est un art martial traditionnel qui puise ses racines dans des rituels shintoïstes et une longue histoire. Considéré comme le sport national japonais, le sumo est un spectacle fascinant qui allie force, technique, et culture ancestrale. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de ce sport emblématique.
Les origines du sumo remontent à plus de 1 500 ans, où il était à l'origine un rituel religieux destiné à obtenir la faveur des divinités shintoïstes. Le sumo tel que nous le connaissons aujourd'hui s'est développé pendant l'époque Edo (1603-1868), période durant laquelle il est devenu une forme de divertissement populaire. Les premiers tournois de sumo organisés de manière régulière ont été établis à cette époque, et le sport a progressivement acquis ses règles et codes modernes.
Le sumo est un sport où deux lutteurs, appelés rikishi (力士), s'affrontent dans un cercle de combat appelé dohyō (土俵). Le but est de forcer son adversaire à sortir du cercle ou à toucher le sol avec une autre partie de son corps que la plante des pieds. Bien que cela puisse sembler simple, le sumo est un sport extrêmement technique, où les lutteurs utilisent une combinaison de force brute, de vitesse, et de stratégie pour gagner.
Les lutteurs de sumo sont classés selon un système de rangs strictement hiérarchisé. Le rang le plus élevé est celui de yokozuna (横綱), le grand champion, suivi par des rangs tels que ozeki (大関), sekiwake (関脇), et maegashira (前頭). Atteindre le rang de yokozuna est un honneur suprême, réservé aux lutteurs qui montrent non seulement une force exceptionnelle, mais aussi un comportement irréprochable.
Le sumo est organisé en tournois appelés basho (場所), qui ont lieu six fois par an. Chaque tournoi dure quinze jours, durant lesquels les rikishi s'affrontent quotidiennement. Les tournois se déroulent principalement dans les villes de Tokyo, Osaka, Nagoya, et Fukuoka. Le champion du tournoi est celui qui remporte le plus de combats sur les quinze jours.
Le sumo est profondément enraciné dans les rituels shintoïstes. Avant chaque combat, les lutteurs effectuent une série de rituels, comme le shiko (四股), une puissante levée de jambe pour chasser les mauvais esprits, et le lancement de sel dans le dohyō pour le purifier. Ces rituels soulignent le lien sacré entre le sumo et la spiritualité japonaise.
Bien que le sumo reste profondément respecté au Japon, il a aussi évolué pour s'adapter à la culture moderne. Les tournois de sumo sont diffusés à la télévision et attirent un large public, y compris des fans internationaux. Le sumo continue d'incarner des valeurs traditionnelles tout en s'ouvrant à un public plus large.
Le sumo est plus qu'un sport ; c'est un reflet vivant de la culture japonaise, un art où se mêlent tradition, spiritualité, et compétition. Pour ceux qui souhaitent comprendre le Japon, explorer le sumo est une étape incontournable.